LES THERAPIES REGENERATIVES POUR LES DYSFONCTIONS SEXUELLES MASCULINES

LES THERAPIES REGENERATIVES POUR LES DYSFONCTIONS SEXUELLES MASCULINES

19feb(feb 19)9h 00min20(feb 20)18h 00minLES THERAPIES REGENERATIVES POUR LES DYSFONCTIONS SEXUELLES MASCULINES

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Carol Burté

LES THERAPIES REGENERATIVES POUR LES DYSFONCTIONS SEXUELLES MASCULINES

Cette table ronde vise à faire le point sur les travaux publiés et en cours dans ce domaine afin d’en dégager des implications cliniques :

LES CELLULES SOUCHES : SOMMES NOUS PRETS A UNE APPLICATION CLINIQUE ?
Maarten Albersen

Actuellement la prise en charge de la dysfonction érectile (DE) inclue : les inhibiteurs des phosphodiestérases de type 5 (IPDE5), les injections intra caverneuses et les implants péniens. Les études faites sur les IPDE5 montrent de forts taux d’abandon de traitement pour différentes raisons notamment une efficacité insuffisante. Les patients sont en demande de traitements curatifs, ce que ne sont pas les traitements actuels.
Les traitements à visée régénérative comprennent : le plasma enrichi en plaquettes, les ondes de choc de basse intensité et les cellules souches.
Les cellules souches sont obtenues de 3 manières : depuis le tissu adipeux par une lipoaspiration, depuis la moelle osseuse ou depuis la gelée de Wharton du cordon ombilical.
Les travaux de Tom Lue sur le rat, en 2004, ont montré une amélioration de la fonction érectile suite à l’injection de cellules souches. Depuis, plus de 70 publications chez l’animal ont aussi montré l’intérêt des cellules souches dans la DE et la maladie de Lapeyronie.
Chez l’homme, très peu d’études ont été publiées et toujours sur de petits effectifs, sans groupe témoin, ceci dans : la DE post prostatectomie, la DE chez le diabétique et la maladie de Lapeyronie. Elles concluent surtout à une absence d’effet indésirable majeur. L’amélioration constatée ne peut être considérée en l’absence de groupe témoin. Des études de phase 1 et 2 sont en cours.
Est-ce trop tôt pour une application clinique ? Oui car nous n’avons pas idée actuellement des doses, du timing, de la voie d’administration, de la meilleure source de cellules souches et des indications précises. Les cellules souches ne sont donc actuellement pas recommandées dans la prise en charge des troubles sexuels masculins

LES CELLULES SOUCHES : INTERET DANS LA MALADIE DE LAPEYRONIE.
Fabio Castiglione

Cette présentation résume les données sur les possibles mécanismes d’action des cellules souches dans le traitement des maladies fibreuses dont la maladie de Lapeyronie pour laquelle peu de traitements sont disponibles actuellement :
Dans la phase inflammatoire, les cellules souches semblent prévenir la formation des plaques. Dans la phase tardive, elles réduisent la concentration de collagène dans l’albuginée.
Peu d’études cliniques ont été publiées avec à chaque fois un petit nombre de patients. Il y a nécessité à de nouvelles études précisant : le type de cellules, la quantité à injecter, les moyens, le timing de l’évaluation clinique.

LE PALSMA RICHE EN PLAQUETTES : INTERET DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA DYSFONCTION ERECTILE
Juan Ignacio Martinez Salamanca.

Le plasma riche en plaquettes (PRP) fait l’objet de multiples publicités grand public, non scientifiques, laissant croire aux gens en des effets merveilleux : il pourrait remplacer les IPDE5, il pourrait augmenter la taille de la verge, avoir un effet anti âge…Qu’en est-il de nos connaissances ?
Le PRP est un produit sanguin avec une forte concentration en plaquettes qui contient de facteurs de croissance pouvant potentiellement agir sur les facteurs impliqués dans la dysfonction endothéliale responsable de DE.
L’obtention du PRP se fait par prélèvement sanguin : le plasma est soumis à une double centrifugation. La première sépare le plasma pauvre en plaquettes (PPP) du PRP et des globules rouges (GR), la seconde sépare les GR du PRP. Celui-ci contient 3 à 7 fois plus de plaquettes que le plasma sanguin.
Les injections de PRP sont actuellement utilisées dans plusieurs domaines : en dermatologie, en orthopédie et en santé buccodentaire avec des résultats mitigés.
Dans le domaine de la DE, le PRP est injecté dans les corps caverneux. Quelques présentations ont été faites lors des congrès et peu de publications sont retrouvées dans PubMed, la plupart chez l’animal. Nous manquons donc d’arguments prouvant l’efficacité de ce traitement qui semble facile à mettre en œuvre et source de peu d’effets indésirables. Il n’est donc pas recommandé par les différentes guidelines dans la prise en charge de la DE.
L’auteur présente une étude personnelle en cours visant à comparer les injections de PRP aux injections de PPP en termes d’augmentation du score IIEF. Ses objectifs secondaires sont d’en évaluer l’innocuité, d’analyser la concentration en cytokines et facteurs de croissances et enfin de voir si le PRP serait synergique des IPDE5.

 

Time

19 February 2021 9h 00min - 20 February 2021 18h 00min(GMT+01:00)